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Class40 : Un abandon, quatre escales techniques… Le
petit train des Class40 perd quelques wagons. Marie-Galante (Dominique
Rivard/Wilfrid Clerton) en escale à Lorient pour cause d’avarie de bôme
de grand-voile a signifié à la direction de course son abandon. Par
ailleurs, quatre bateaux ont annoncé leur intention de faire une escale
technique. GDF SUEZ (Sébastien Rogues/Fabien Delahaye), en tête depuis
le début, va faire un stop rapide cette nuit en Espagne pour cause de
girouettes arrachées en tête de mât. Tales Santander 2014 (Alex
Pella/Pablo Santurde) fait route vers La Corogne qu’il devrait atteindre
demain matin. En cause : l’axe de safran tribord endommagé. Escale à La
Corogne également pour Gaetano Mura et Sam Manuard (BET1128) qui ont
bien failli perdre leur mât : l’émerillon d’étai de solent a lâché la
nuit dernière. Enfin, 11TH Hour Racing (Hannah Jenner et Rob Windsor) se
dirige vers Lorient pour le même problème : l’étai s’est détaché du
mât. Deuxième au dernier pointage, le tandem germano-français sur
Mare (Jorg Riechers et Pierre Brasseur) pourrait peut-être reprendre la
tête de la course, suite à l’escale technique de GDF SUEZ. Derrière
quatre Class40 se disputent comme des chiffonniers : ERDF – Des pieds et
des Mains (Damien Seguin/Yoann Richomme), Watt & Sea Région Poitou
Charentes (Yannick Bestaven/Aurélien Ducroz), SNCF – GEODIS (Fabrice
Amédéo/Armel Tripon), Dunkerque planète enfants (Bruno Jourdren/Thomas
Ruyant). La flotte des Class40 s’étire ce soir sur 200 milles.
Multi 50 : Un duel Actual/FenêtréA-Cardinal Après
leur chavirage à bord d’Arkema-Région Aquitaine la nuit dernière, Lalou
Roucayrol et Mayeul Riffet ont plongé en fin de matinée pour dégager le
mât cassé et le gréement, et ainsi préparer le remorquage. Après cet
incident de course, la bataille à trois – qui s’annonçait passionnante –
se transforme donc en duel, non dénué d’intérêt. Au pointage de 17h,
Actual (Yves Le Blévec/Kito de Pavant) occupait la première place 68
milles devant FenêtréA-Cardinal (Erwan Le Roux/Yann Eliès). Mais Le
Blévec et de Pavant ont annoncé leur intention de faire un arrêt
technique à Madère pour réinstaller une pièce de l'anémomètre en tête de
mât. A 17h, ils n’étaient qu’à une soixantaine de milles de l’archipel
portugais. L'escale, a priori de courte durée, ne devrait pas
compromettre leurs chances. Erwan Le Roux et Yann Eliès ont pour leur
part envoyé un empannage et déboulent à plus de 20 nœuds, cap à l’Ouest.
Désormais 3ème, Rennes Métropole/Saint-Malo Agglomération
(Gilles Lamiré/Andrea Mura) a franchi la latitude de Lisbonne, loin
derrière les équipages de tête. Enfin, Vers un monde sans sida est aux
prises avec des vents mollissant en approche du cap Finisterre.
IMOCA : Le cinq majeur Un
groupe de cinq monocoques IMOCA a fait le break. Premiers à se recaler
dans le Sud pour retrouver plus de pression la nuit dernière à bord de
Safran, Marc Guillemot et Pascal Bidégorry ont profité de cette option
pour prendre la tête du classement. A 17h, ils étaient toujours le plus
au Sud, et toujours en tête devant PRB (Vincent Riou/Jean Le Cam),
Maître CoQ (Jérémie Beyou/Christopher Pratt) et Cheminées Poujoulat
(Bernard Stamm/Philippe Legros). Après leur courte escale technique au
Portugal hier, François Gabart et Michel Desjoyeaux sont partis en
chasse, 12 milles dans le tableau arrière de Cheminées Poujoulat et à 56
milles du leader. Louis Burton et Guillaume Le Brec, qui avaient
recollé au Top 5 à bord de Bureau Vallée, sont de nouveau distancés. Les
classements n’ont pas fini d’évoluer dans cette descente dans les
alizés. Après avoir fait le dos rond dans le golfe de Gascogne, les duos
exploitent pleinement le potentiel de leurs bateaux au portant. Niveau
trajectoires, tout est affaire de compromis. « Nous faisons des petits décalages pour toucher plus de vent tout en gardant au maximum la bonne route »
expliquait ce midi Christopher Pratt à la vacation. Les six duos de
tête ont tous empanné cet après-midi pour mettre de l’Ouest dans leur
route. A 17h, on comptait près de 90 milles d’écart latéral entre Safran
et Maître CoQ (concurrent le plus au Nord). A plus de 250 milles du
premier, Team Plastique, Initiatives-Cœur et Energa ferment la marche.
MOD70 : Demain, le Cap Vert ! Ce
soir Edmond de Rothschild (Sébastien Josse et Charles Caudrelier) se
situe à 500 milles de la latitude du Cap Vert. Le bougre a avalé plus de
572 milles ces dernières 24 heures et continue sur sa lancée en
affichant au compteur plus de 26 nœuds de vitesse ! On parle déjà d’une
ETA aux alentours du 20 novembre. Les deux équipages avaient prévenu :
« Nous mettrons entre 12 et 14 jours ! ». Autant dire que la
cavalcade dans les alizés demande une certaine concentration et une
bonne lucidité pour réaliser la meilleure trajectoire possible. En
multicoque de 70 pieds, on perd des milles aussi vite qu’on en gagne.
Oman Air – Musandam est donc loin d’avoir dit son dernier mot : « Nous avons modifié les réglages du bateau durant les six dernières heures, et nous allons maintenant un peu plus vite. Quelques
petits soucis se sont ajoutés et nous ont fait perdre quelques milles
de plus, mais nous nous en sortons bien et nous espérons les rattraper,
il y a encore un long chemin à parcourir ! » souligne ce soir dans un message Sidney Gavignet.
Ils ont dit :
Sam Manuard, co-skipper de BET 1128 (Class40)
: « Hier à 21h30 TU (22h30 heure française), l’émerillon qui tient
l’étai de solent s’est cassé. Le mât est parti en arrière, le bas-étai
s’est tendu et a arrêté sa chute. La grand-voile et le solent sont
tombés à l’eau et le mât s’est stabilisé presque à l’horizontal.
Heureusement, le pied de mât est resté en place. Nous avons rapidement
mis en place les drisses de spi et de Code 0 à l’avant du bateau. Puis
nous avons affalé la GV, et hissé le mât vers l’avant. C’était assez
incroyable, on a eu beaucoup de chance. »
Thibaut Vauchel-Camus, co-skipper de Solidaires en peloton (Class40)
:« Nous avons été un peu distancés mais des camarades comme Campagne de
France nous tiennent compagnie. Pour le fonctionnement à bord, nous
faisons en sorte d'ajuster les réglages et le pilotage. Niveau
trajectoire, c'est assez clair : tout droit jusqu’au cap Finisterre.
Nous en profitons pour nous reposer et emmagasiner de l’énergie.
D’autant que la nuit prochaine va certainement être compliquée au niveau
de La Corogne. Hier, nous avons effectué beaucoup de changements de
voiles d'avant pour sortir d'Ouessant. Affaler/ envoyer, encore et
encore : c’est usant sur un bateau balayé par les vagues. »
François Gabart, skipper de MACIF (IMOCA)
: « Nous sommes au portant, ça va vite ! Nous essayons de rattraper nos
petits copains. Ils n’ont pas attendu durant notre petite escale au
Portugal et ils ont eu bien raison. En ce qui concerne notre avarie,
nous étions au large du cap Finisterre dans des conditions un peu plus
clémentes. Mais notre safran tribord a cassé. Les deux safrans sont
identiques à bord de MACIF : nous avons pu les intervertir. Puis notre
arrêt technique à Peniche a permis d'en installer un de rechange. Cela
n’aurait pas forcément été très pratique d’aller au Brésil avec un seul
safran… »
Christopher Pratt, co-skipper de Maître CoQ (IMOCA)
:« Nous sommes dans un bon flux de Nord-Est, la mer est encore bien
formée. Il fait un peu plus chaud maintenant que nous entrons dans les
alizés, mais pas au point d'être en short et tee-shirt mais ça ne va pas
tarder ! Il y a pas mal stratégie pour nous les IMOCA : nous faisons de
petits décalages pour toucher plus de vent tout en gardant au maximum
la bonne trajectoire. Dans les prochaines heures, le vent va rester
modéré dans une mer assez hachée. Il faudra envoyer quelques empannages
pour se décaler dans le Sud-Ouest. »
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